ou SAFRAN BATARD, s. m. carthamus, (Histoire naturelle Botanique) genre de plante dont la fleur est un bouquet à plusieurs fleurons découpés en lanières, portés chacun sur un embryon, et soutenus par un calice écailleux garni de feuilles. Lorsque la fleur est passée ; chaque embryon devient une semence sans aigrette. Tournef. inst. rei. herb. Voyez PLANTE. (I)
Le carthamus officinarum flore croceo, Tourn. inst. 457. est d'usage en Médecine : sa semence passe pour un violent purgatif ; elle évacue la pituite par haut et par bas.
Etmuller dit qu'elle est propre dans les cas où les premières voies sont surchargées d'une mucosité épaisse et visqueuse, dans les maladies de la poitrine, dans l'asthme, et dans la toux occasionnée par une matière épaisse et tenace : il la compte par cette raison parmi les remèdes qui évacuent le phlegme.
La meilleure façon de s'en servir, est de la donner en émulsion purgative avec quelqu'eau aromatique, telle que celle du fenouil ou d'anis ; on la mêle ensuite avec un lait d'amande. La dose est jusqu'à trois gros. On fait avec cette semence des tablettes.
Tablettes diacarthami. Prenez du turbith choisi une once et demie ; de la moelle de semence de carthame, de la poudre diatraganth froid, des hermodactes, du diagrede, de chacun une once ; du gingembre demi-once ; de la manne deux onces et demie ; du miel rosat, de la chair de coin confite, de chacun deux gros ; du sucre blanc dissous dans l'eau et cuit en électuaire solide, une livre six onces : faites-en selon l'art un électuaire solide et en tablettes.
Un gros de ces tablettes contient du turbith trois grains ; des hermodactes et du diagrede, de chacun 2 grains ; de manne 5 grains. La dose est depuis un gros jusqu'à une once pour les tempéraments forts.
Tous les purgatifs de cette espèce sont très à craindre, et ne doivent être employés qu'avec de grandes précautions. (N)