S. f. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante auquel Tournefort a donné ce nom en l'honneur du R. P. Plumier, qui a employé plusieurs années à la recherche des plantes américaines, dont il a publié un catalogue, outre deux volumes in-fol. sur le même sujet.

La plumeria ressemble à l'apocynum, et contient beaucoup de lait. L'extrémité du pédicule pénètre dans un petit calice d'une seule feuille, d'où sort la fleur de même que dans le nerium, avec cette différence qu'elle n'a point de couronne. L'ovaire qui croit au fond du calice se change en un gros fruit, oblong, fait comme une gaine, s'ouvre dans sa longueur, et contient une grande quantité de semences disposées de la même manière que dans l'apocynum, mais ailées.

Le pistil de ce genre de plante s'élève du calice, et est fixé en manière de clou à la partie du derrière de la fleur. Le fruit dans lequel il se change est ordinairement double : les semences sont placées comme des écailles les unes sur les autres dans leurs gaines, et attachées au placenta.

Tournefort compte trois espèces de ce genre de plantes ; savoir, une à fleur très-odorante, couleur de rose ; la seconde, à fleurs d'un blanc de neige, et à longues feuilles étroites et pointues ; et la troisième à fleurs blanches, mais à feuilles courtes et obtuses.

Ces plantes croissent sans culture aux Indes espagnoles, d'où elles ont été transportées dans les colonies anglaises, où on les cultive dans les jardins. La première espèce est plus commune à la Jamaïque et aux Barbades : ses fleurs répandent une excellente odeur : elles naissent en bouquets à l'extrémité des tiges, et paraissent une grande partie de l'année ; mais le suc laiteux de ce genre de plante est très-caustique, et passe pour un violent poison. (D.J.)