S. f. (Botanique) nom donné par Linnaeus au genre de plante que les autres botanistes appellent communément rhodia ; en voici les caractères. Les fleurs sont les unes hermaphrodites, servant de fleurs mâles, et les autres simplement femelles. Dans la fleur mâle le calice est concave, droit, partagé en quatre segments obtus, et subsiste après que les pétales sont tombés. Cette fleur est composée de quatre pétales oblongs, obtus, droits, ouverts, et deux fois aussi longs que les segments du calice : ils tombent en s'épanouissant. Ils ont quatre nectaria pour couronne, lesquelles sont un peu plus courts que le calice. Les étamines sont à huit filets pointus plus longs que les pétales de la fleur ; leurs bossettes sont simples. Le pistil a quatre germes oblongs et pointus, les styles et stigmates sont très-imparfaits ; le fruit qui leur succede est stérile.

Dans la fleur femelle, le calice est le même que dans la fleur mâle. Cette fleur est composée de quatre pétales rudes, droits, obtus, grands comme les segments du calice, et ils subsistent. Les nectaria ou les parties de la couronne de la fleur femelle, ne diffèrent point de ceux de la fleur mâle. Le pistil a quatre germes oblongs et pointus qui forment autant de styles couronnés par des stigmates obtus. Le fruit consiste en quatre capsules tournées, corniculaires, univalves, aplaties intérieurement, et s'ouvrant dans cette partie. Ces capsules contiennent plusieurs semences de forme ronde. Linnaei, gen. plant. p. 498. (D.J.)