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Catégorie parente: Histoire naturelle
Catégorie : Botanique
S. f. (Histoire naturelle, Botanique) echium ; genre de plante à fleur monopétale, en forme d'entonnoir un peu courbé, dont le bord supérieur est plus long que l'inférieur. Le calice est ordinairement divisé jusqu'à sa base ; le pistil sort de ce calice ; il est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, et entouré de quatre embryons ; ils deviennent dans la suite autant de semences qui ressemblent à une tête de vipere ; elles mûrissent dans le calice même, qui s'agrandit. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

L'espèce appelée par Tournefort, echium vulgare, I. R. H. a la racine bisannuelle ; elle pousse plusieurs tiges à la hauteur de deux à trois pieds, velues, fermes, vertes, marquetées de points noirs ; ses feuilles sont oblongues, étroites, lanugineuses, rudes au toucher, placées sans ordre, d'un goût fade. Ses fleurs garnissent les tiges presque depuis le bas jusqu'en haut ; elles sont formées en entonnoir, courbé et découpé par les bords, en cinq segments inégaux ; elles sont d'une belle couleur bleue, tirant quelquefois sur le purpurin ; quelquefois cendrées, ayant au centre cinq étamines purpurines, à sommets oblongs, et un pistil blanc ; le tout est soutenu par un calice fendu jusqu'à la base en cinq parties, longues, étroites, pointues, cannelées. Quand la fleur est tombée, il lui succede quatre semences jointes ensemble, ridées, semblables à la tête d'une vipere.

Elle croit dans les champs, dans les terres incultes, dans les blés, le long des chemins et sur les murs. Elle fleurit en Juin et Juillet, demeure verte tout l'hiver ; et périt la seconde année, après avoir poussé sa tige et mûri sa graine. (D.J.)

VIPERINE, (Matière médicale) Dioscoride et les anciens ont attribué à cette plante une vertu spécifique, contre la morsure de la vipere, et de quelques autres bêtes vénimeuses ; et c'est peut-être de cette prétendue vertu que lui vient son nom. Il pourrait bien être aussi que son nom serait plus ancien que cette opinion ; qu'il lui viendrait, par exemple, comme le pensent quelques botanistes, d'une grossière ressemblance qu'a sa graine avec la tête d'une vipere, et que les Pharmacologistes lui auraient ensuite attribué, pour soutenir l'honneur du nom, la vertu de guérir la morsure de cet animal. Quoi qu'il en sait, cette prétendue propriété est absolument imaginaire, et démentie par l'expérience. La vipérine est une des plantes éminemment nitreuses ; d'ailleurs dépouillée de tout autre principe vraiement actif, et dont l'action doit par conséquent être estimée par les propriétés médicinales du nitre. Voyez NITRE.

Cette plante est très-analogue à la bourache, à la buglose, à la pulmonaire, etc. et peut très-bien être substituée à ces plantes. Sa racine entre dans l'emplâtre diabotanum. (b)

VIPERINE DE VIRGINIE, (Matière médicale) voyez SERPENTAIRE DE VIRGINIE.