(Botanique) des quatre espèces de psyllium que compte Tournefort, nous décrirons le psyllium vivace, psyllium majus supinum, I. R. H. 128.

Sa racine est longue, ligneuse, dure et fibreuse ; elle pousse des tiges sarmenteuses, rameuses, rampantes, chargées de feuilles oblongues, étroites, pointues, velues, d'un verd blanchâtre, qui forment une touffe d'un aspect agréable sur le gazon.

Ses sommités portent de petites têtes ou épis courts, auxquels sont attachées de petites fleurs lanugineuses d'un jaune pâle ; chacune de ses fleurs est un tuyau évasé par le haut, et découpé en quatre parties, disposées en croix.

Lorsque cette fleur est passée, il parait en sa place un fruit ou une capsule membraneuse à deux loges, qui renferme quelques semences menues, oblongues, noirâtres, lisses, douces au toucher, luisantes et ressemblantes à des puces, tant pour la figure, que pour la couleur ; ce qui a fait donner à ce genre de plante, le nom d'herbe aux puces, et en anglais de même the flewort.

L'espèce que nous venons de décrire, se trouve fréquemment aux environs de Montpellier, et dans les pays chauds, aux lieux incultes, sablonneux, et le long de la rivière. On la cultive dans les jardins ; elle fleurit en Juillet et Aout ; on recueille sa semence en automne ; il faut la choisir récente, bien nourrie, et douce au toucher. Elle sert en médecine ; on en tire un mucilage avec l'eau de rose, de pourpier, de plantain, qu'on emploie pour adoucir l'inflammation des yeux, les excoriations du palais, de la luette, et de toute autre partie ; c'est un mucilage rafraichissant et adoucissant. (D.J.)