S. m. glaucium belloni, (Histoire naturelle, Botanique) oiseau de la même grandeur que le canard, et qui lui ressemble beaucoup ; son bec est dentelé sur les bords comme une scie ; ses pattes sont rouges à l'intérieur, et brunes à l'extérieur ; toute la tête est d'une couleur de rouille foncée jusqu'au milieu du cou où il est entouré d'une bande blanchâtre, la poitrine est de couleur cendrée, le ventre est blanc, le dos et les ailes sont noirs ; si on les étend, on voit sept plumes blanches qui les rendent assez semblables à celles des pies ; le reste des ailes et la queue qui ressemble à celle du cormoran, sont noires. Le morillon a la langue charnue, et si épaisse qu'elle parait double auprès de la racine ; la poitrine est large comme celle des canards ; les pattes sont courtes et pliées en arrière comme celles des plongeons. Willughbi, voyez OISEAU.

Voici la description qu'on en trouve ailleurs ; c'est, dit-on, une espèce de canard qui n'est différent des autres que par la couleur rouge de ses jambes et de ses pieds, et par son plumage, il a la tête et la moitié du col tannée, un collier blanc, le reste du col et de la poitrine cendrée ; il parait noir sur le dos, mais quand il étend ses ailes, on y voit des plumes blanches de chaque côté, de sorte qu'elles sont mi-parties comme celles des pies ; il a aussi le dessous du ventre blanc et queue noire ; il plonge fréquemment, et demeure sous l'eau plus longtemps que les canards ; sa chair est aussi plus délicate et d'un goût plus exquis.

MORILLON, les Lapidaires nomment ainsi des éméraudes brutes qu'on vend au marc. Il y a aussi des demi- morillons. Voyez ÉMERAUDES.