(Histoire naturelle, Botanique) arbre qui croit dans les contrées du Malabar. Il est grand ; son bois est de couleur de pourpre obscur, uni et flexible ; ses fleurs croissent en grappes à l'extrémité de ses branches ; elles ressemblent assez à celles de la vigne : ses baies sont oblongues, rondes, plates, vertes, couvertes d'une écorce mince, pleines d'une pulpe insipide, contenant un noyau verd, oblong, plat, et portant une amande blanche et insipide. Outre ce fruit, qui est le vrai, il en porte un second à la chute des feuilles, qui croit au tronc et aux branches ; il est plus gros que le fruit vrai, ridé, en forme de rein, couvert d'une écorce de couleur de verd d'eau, sous laquelle on trouve une pulpe dense. Ray croit que ce fruit bâtard n'est qu'une grosseur produite par la piqûre des insectes, qui cherchent dans cet arbre une retraite et de la nourriture. Il donne du fruit une fois l'an, depuis dix ans jusqu'à cinquante.

Son écorce pulvérisée et réduite en onguent avec le beurre, guérit le spasme cynique et les convulsions causées par les grandes douleurs ; le même remède s'emploie avec succès dans les ulcères malins et calme les douleurs de la goutte ; le suc de l'écorce dissipe les aphtes et arrête la dyssenterie ; sa poudre avec celle de compulli purge et chasse les humeurs pituiteuses et atrabilaires.

On fait prendre une tasse de la décoction de l'écorce et des feuilles dans de l'eau, pour hâter l'accouchement.