S. f. (Botanique) meniantes, genre de plante à fleur monopétale, en forme d'entonnoir et profondément découpée. Il sort du calice un pistil qui est attaché, comme un clou, à la partie postérieure de la fleur ; ce pistil devient dans la suite un fruit ou une coque le plus souvent oblongue, composée de deux pièces et remplie de semences arrondies. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

MENIANTE, TREFFLE D'EAU ou DE MARAIS. (Matière médicale) Les feuilles et la racine de cette plante sont fort vantées prises en décoction, contre la goutte et le scorbut, et principalement contre cette dernière maladie.

Il ne faut pas croire cependant avec les continuateurs de la matière médicale de Geoffroy, que cette plante contienne un alkali volatil libre, comme les plantes cruciferes de Tournefort, qui sont regardées comme les antiscorbutiques par excellence.

Le treffle d'eau est un amer pur, qu'on mêle très-utilement à ce titre avec les plantes antiscorbutiques alkalines, dans le traitement du scorbut de terre. Voyez SCORBUT. C'est encore comme amer qu'on s'en sert avec avantage pour prévenir ou pour éloigner les accès de la goutte.

On prépare un extrait et un sirop simple de meniante, qui contiennent les parties médicamenteuses de cette plante, et que les malades peuvent prendre beaucoup plus facilement que la décoction, dont la grande amertume est insupportable pour le plus grand nombre de sujets.

Le treffle d'eau est recommandé encore dans les pâles-couleurs, les suppressions des règles, dans les fièvres quartes, l'hydropisie, et les obstructions invétérées.

Toutes ces vertus lui sont communes avec le chardon-benit, le houblon, la fumeterre, la chicorée amère, la racine de grande gentiane, de fraxinelle, etc. Voyez tous ces articles. (b)