S. m. foenum-graecum, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur papilionacée ; il sort du calice un pistil qui devient dans la suite une silique un peu aplatie, et faite comme une corne. Elle renferme des semences qui sont pour l'ordinaire de forme rhomboïdale, ou de la forme d'un rein. Ajoutez aux caractères de ce genre, qu'il y a trois feuilles sur un seul pédicule. Tournef. inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

Boerhaave compte sept espèces de fénu-grec, mais nous ne décrirons que la principale. Elle se nomme dans les auteurs foenum-graecum, Off. J. B. 2. 263. Rau, histor. 954. Foenum-graecum sativum, C. B. P : 248. J R. H. 409.

Sa racine est menue, blanche, simple, ligneuse, et périt tous les ans. Sa tige est unique, haute d'une demi-coudée, grêle, verte, creuse, partagée en des branches et en des rameaux. Ses feuilles sont au nombre de trois sur une même queue, semblables à celles du treffle des prés, plus petites cependant ; dentelées légèrement tout-autour, tantôt oblongues, tantôt plus larges que longues ; vertes en-dessus, cendrées en-dessous. Ses fleurs naissent de l'aisselle des feuilles ; elles sont légumineuses, blanchâtres, papilionacées, plus petites que celles du pais. Ses siliques sont longues d'une palme ou d'une palme et demie, un peu aplaties, courbées, faibles, grêles, étroites, terminées en une longue pointe, remplies de graines dures, jaunâtres, à-peu-près rhomboïdes, avec une échancrure ; sillonnées, d'une odeur un peu forte, et qui porte à la tête. On seme cette plante dans les champs en Provence, en Languedoc, en Italie et autres pays chauds. Sa graine est employée par les Médecins. Voyez FENU-GREC, (Matière médicale) Article de M(D.J.)

FENU-GREC, (Pharmacie et Matière médicale) on n'emploie de cette plante que la semence qui est connue dans les boutiques sous le nom de semence de fenu-grec, ou de fenu-grec simplement ; et on ne l'emploie que pour des usages extérieurs.

Cette semence est très-mucilagineuse. Voyez MUCILAGE. Elle est recommandée pour amollir les tumeurs, les faire mûrir, les resoudre, et apaiser les douleurs. On la réduit en farine, que l'on emploie dans les cataplasmes émolliens et résolutifs ; ou bien on extrait de la semence entière le mucilage, avec lequel on fait des fomentations. On en prescrit utilement la décoction pour des lavements émolliens, carminatifs, et anodyns, contre la colique, le flux de ventre, et la dyssenterie.

On vante beaucoup le mucilage que l'on retire de cette graine, pour dissiper la meurtrissure des yeux. Simon Pauli et Rivière disent que c'est un excellent remède contre l'ophtalmie.

Le fenu-grec a une odeur très-forte, qui n'est point desagréable, mais qui porte facilement à la tête.

Cette semence entre dans plusieurs préparations officinales, par exemple dans l'huîle de mucilage, l'onguent martiatum : son mucilage est un des ingrédiens de l'emplâtre diachylon, de l'emplâtre de mucilage, et de l'onguent de guimauve ou althaea. (b)