S. f. (Histoire naturelle, Botanique) sarracena ; genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposées en rond, et soutenus par un calice formé de plusieurs feuilles. Le pistil sort du milieu de cette fleur ; il est garni d'une espèce de bouclier membraneux, et il devient dans la suite un fruit arrondi et divisé le plus souvent en cinq loges, qui renferment des semences oblongues. Tournefort, I. R. H. App. Voyez PLANTE.

SARRASINE, terme de Fortification, se dit d'une espèce de porte, formée de plusieurs pièces de bois perpendiculaires les unes aux autres, ou qui font ensemble une sorte de treillage. Les pièces de bois dont la pointe est en-bas, sont armées de pointes de fer. La sarrasine se mettait autrefois au-dessus des portes des villes, suspendue par une corde à un moulinet qui est au-dessus de la porte. Elles étaient destinées à boucher les portes dans le cas des surprises ; car lâchant le moulinet, la sarrasine s'abaissait, et tombait debout entre deux coulisses, pratiquées pour cet effet dans les deux côtés de la porte. Cette sorte de fermeture ne se pratique plus à-présent : on y a substitué les orgues. Voyez ORGUES.

L'inconvénient de la sarrasine, qu'on appelle aussi herse, était la facilité d'en arrêter l'effet, en fichant quelques clous dans les coulisses, ou en mettant dessous la porte quelque chose de propre à l'arrêter, ou à la soutenir de manière qu'on puisse passer aisément dessous, ou à côté. Voyez HERSE. (Q)