S. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en rose et en ombelle, composée de plusieurs pétales inégaux qui ont la forme d'un cœur, et qui sont disposés en rond, et soutenus par un calice. Ce calice devient dans la suite un fruit presque rond, composé de deux semences aplaties, bordées, et ordinairement dentelées : ces semences quittent aisément leur enveloppe. Tournefort, instit. rei herb. Voyez PLANTE.

Tournefort établit cinq espèces de ce genre de plante ; celle de nos climats se nomme vulgairement seseli de Candie, c'est le tordylium narbonense minus, I. R. H. 320.

Sa racine est menue, simple, blanche ; elle pousse une tige à la hauteur d'environ deux pieds, cannelée, velue, rameuse ; ses feuilles sont oblongues, arrondies, dentelées en leurs bords, velues, rudes, rangées par plusieurs paires le long d'une côte, et attachées à de longues queues. Ses fleurs naissent aux sommités de la tige et des branches en ombelles, composées chacune de cinq pétales blanches, disposées en fleur de lys, avec autant d'étamines capillaires. Quand ces fleurs sont passées, il leur succede des semences jointes deux à deux, arrondies, aplaties, relevées d'une bordure taillée en grain de chapelet, odorantes, un peu âcres, approchantes du goût de celui de la carotte sauvage.

Cette plante croit abondamment en Languedoc sur les bords des vignes, le long des chemins, et dans les blés ; on la cultive dans les jardins ; elle fleurit en Juin, et mûrit sa semence plus tôt ou plus tard, selon les pays plus ou moins chauds. (D.J.)

TORDYLIUM oriental, (Botanique) plante nommée sisarum syriacum, par Ray, hist. I. 443. sisarum alterum syriacum, par K. theat. 945. apium syriacum, radice eduli. hist. oxon. III. 292. Racine tendre, lisse, grise en-dehors, blanche en-dedans, cassante, grosse comme le doigt ; mais deux fois aussi longue, et garnie de nœuds ou de tubercules de place en place. Elle a un goût agréable, comme celui de la carotte ; de cette racine naissent une multitude de feuilles dentelées très-menues ; ces tiges sont couvertes aux jointures de pareilles feuilles, et ont leurs sommités ornées d'une ombelle de fleurs jaune-pâles. Cette racine croit d'elle-même au grand Caire en Egypte, et à Alep en Syrie ; il parait que c'est le secacul Arabum conformément à l'idée de Rauwolff. (D.J.)