S. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en rose et en ombelle, composée de plusieurs pétales disposés en rond, et soutenus par un calice qui devient dans la suite un fruit composé de deux semences presque plates, d'une figure ovale, legérement striées et frangées. Ajoutez aux caractères de ce genre, que les feuilles sont ailées, étroites, faites comme celles du chien-dent, et divisées en trois parties. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

PUCEDANE, (Botanique) Tournefort compte quatre espèces de ce genre de plante, dont la plus commune est le peucédane d'Allemagne, peucedanum germanicum I. R. H. 318 ; en anglais, the german hogs fennel, et en français vulgaire queue de pourceau d'Allemagne.

Sa racine est grosse, longue, chevelue, noire en dedans, pleine de suc, rendant par incisions une liqueur jaune et d'une odeur virulente de poix. Elle pousse une tige à la hauteur d'environ deux pieds, creuse, cannelée, rameuse. Ses feuilles sont plus grandes que celles du fenouil, laciniées, étroites, plates, ressemblantes aux feuilles de chien-dent. Les sommets de la tige et des branches portent des ombelles ou parasols amples, garnis de petites fleurs jaunes, à cinq pétales disposés en rose. Lorsque ces fleurs sont passées, il leur succede des semences jointes deux à deux, presqu'ovales, plus longues que larges, rayées sur le dos, bordées d'un feuillet membraneux, d'un goût âcre et un peu amer.

Cette plante croit aux lieux ombrageux, maritimes, sur les montagnes et dans les prés. Elle fleurit en Juillet et Aout. Sa graine mûrit en automne, et c'est alors qu'on la ramasse.

Sa racine est très-vivace, difficîle à arracher, et elle exhale une odeur forte et sulphureuse. Elle passe en Médecine pour être incisive, atténuante, et convenable dans les maladies de poulmons surchargés d'humeurs visqueuses. On la recommande aussi dans les obstructions des viscères. (D.J.)