S. f. (Histoire naturelle, Botanique) salicaria, genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales, disposés en rond dans les échancrures du calice qui est en forme de tuyau. Le pistil s'élève du fond du calice, et devient dans la suite un fruit ou une coque ovoïde, qui a deux capsules, et qui renferme des semences ordinairement petites, attachées au placenta, et enveloppées le plus souvent par le calice. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.
Tournefort compte dix espèces de salicaire, et nomme pour la première, celle qui porte des fleurs purpurines, salicaria vulgaris purpurea, foliis oblongis. I. R. H. 253.
Sa racine est grosse comme le doigt, ligneuse, blanche, vivace ; elle pousse des tiges qui s'élèvent quelquefois en bonne terre, jusqu'à la hauteur de cinq pieds, roides, anguleuses, rameuses, rougeâtres. Ses feuilles sont entières, oblongues, pointues, semblables à celles de la lysimachie, mais plus étroites, et d'un verd plus foncé ; elles sortent de chaque nœud des tiges, deux à deux, trois à trois, et environnent ensemble la tige.
Ses fleurs sont petites, verticillées au milieu des branches, ramassées en épis, purpurines, composées chacune de six pétales, disposées en rose, avec douze étamines d'un rouge pâle, qui en occupent le milieu.
Après la chute des fleurs, il leur succede des capsules oblongues, pointues, couvertes et partagées en deux loges, remplies de semences menues. Cette plante croit abondamment aux lieux humides, marécageux, et le long des eaux ; elle fleurit en Juin et Juillet. On l'estime détersive et rafraichissante ; mais elle est de peu d'usage.
M. de Tournefort est le premier qui ait nommé cette plante salicaire, salicaria, soit parce qu'elle vient communément parmi les saules, salices, ou plutôt parce que ses feuilles ressemblent à celles du saule. (D.J.)