(Botanique) sa racine est fibreuse et rampante ; ses tiges et ses rameaux sont pleins de nœuds ; le calice est profondément découpé en cinq segments, qui sont verts dans leur partie inférieure, et couleur de chair dans la supérieure. Lorsque cette plante est mûre, le calice se change en un capsule remplie de semences. Ses fleurs sortent des aisselles des feuilles, et sont cachées quand elles commencent à paraitre dans une membrane extrêmement mince. Sa semence est triangulaire.

Tournefort compte douze espèces de polygonum, dont la première, qu'il suffira de décrire, est le polygonum latifolium I. R. H. 510 ; le vulgaire l'appelle en français, renouée ou trainasse, en anglais the broad knot-grass.

Sa racine est longue, assez grosse pour la grandeur de la plante, simple, dure, ligneuse, tortue, garnie de plusieurs fibres ; elle est difficîle à arracher, rampante, et d'un goût astringent. Elle pousse plusieurs tiges longues d'un pied ou d'un pied et demi, grêles, rondes, solides, tenaces, quelquefois droites, mais le plus souvent couchées à terre, lisses, ayant beaucoup de nœuds assez près les uns des autres ; elles sont revêtues de feuilles oblongues, étroites, pointues, d'un verd de mer, attachées à des queues fort courtes, et rangées alternativement. Ses fleurs sortent de l'aisselle des feuilles, petites, composées chacune d'un seul pétale, divisées en cinq parties, et de huit étamines blanches ou purpurines à sommet jaunâtre, sans calice. Après que la fleur est passée, il lui succéde une semence assez grosse, triangulaire, de couleur de chataigne, renfermée dans une capsule.

Cette plante croit indifféremment presque partout aux lieux incultes ou cultivés, principalement le long des chemins ; c'est une des plus communes de la campagne ; elle fleurit en été, et demeure verte presque toute l'année, excepté durant l'hiver. Elle passe pour rafraichissante, dessicative, astringente et vulnéraire. Linnaeus observe après Rai, que le polygonum varie par ses feuilles qui sont plus ou moins allongées, plus ou moins étroites, et que ces variétés qui viennent du terrain, ne doivent pas établir des espèces différentes. (D.J.)