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Catégorie : Histoire naturelle
S. f. en Latin cardiaca, (Histoire naturelle) herbe à fleur composée d'une seule feuille, et labiée : la lèvre supérieure est pliée en gouttière, et beaucoup plus longue que l'inférieure qui est divisée en trois parties. Il sort du calice un pistil qui tient à la partie postérieure de la fleur comme un clou, et qui est environné de quatre embrions ; ils deviennent ensuite autant de semences anguleuses, qui remplissent presque toute la cavité de la capsule qui a servi de calice à la fleur. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

* Elle donne dans l'analyse chimique de ses feuilles et de ses sommités fleuries et fraiches, une liqueur limpide, d'une odeur et d'une saveur d'herbe un peu acide ; une liqueur manifestement acide, puis austère ; une liqueur rousse, impregnée de beaucoup de sel volatil urineux ; de l'huile. La masse noire restée dans la cornue laisse après la calcination et la lixiviation des cendres, un sel fixe purement alkali. Cette plante contient un sel essentiel tartareux, uni avec beaucoup de soufre subtil et grossier. Elle a plus de réputation, selon M. Geoffroy, qu'elle n'en mérite. On l'appelle cardiaca, de l'erreur du peuple qui prend les maladies d'estomac pour des maladies de cœur. Le cataplasme de ses feuilles pilées et cuites, résout les humeurs visqueuses, et soulage le gonflement et la distension des hypochondres qui occasionnent la cardialgie des enfants. On lui attribue quelques propriétés contre les convulsions, les obstructions des viscères, les vers plats, et les lombrics ; et l'on dit que prise en poudre dans du vin elle excite les urines et les règles, et provoque l'accouchement. Ray parle de la décoction d'agripaume ou de sa poudre seche mêlée avec du sucre, comme d'un remède merveilleux dans les palpitations, dans les maladies de la rate, et les maladies hystériques. Il y a des maladies des chevaux et des bœufs, dans lesquelles les maquignons et les maréchaux l'emploient avec succès.