ou SANSJO, NARU - FATSI - KAMI, ou KAWA-FASI-KAMI, s. m. (Histoire naturelle, Botanique) c'est le poivrier du Japon. Ce célèbre arbrisseau s'élève d'environ deux taises ; son écorce est grasse, de couleur tannée, garni de tubercules et de quelques pointes d'un demi pouce de long ; son bois est leger, faible et moèlleux ; ses feuilles, dont le pédicule est très-court, sont en forme d'ailes l'une vis-à-vis de l'autre, longues de quatre à cinq travers de doigt, semblables en partie à celles de frêne ; ovales, d'un verd très-agréable, avec un bord un peu crénelé, et une côte tendre qui les traverse dans leur longueur d'un bout à l'autre. Ses fleurs qui naissent aux aisselles des feuilles, et au bout des petits rameaux, ont sept à huit pétales, et autant d'étamines, dont le sommet est rond et jaune. Ses fleurs sont d'une figure à-peu-près ronde, et de la grosseur d'un grain de coriandre ; après la chute de la fleur il parait une ou deux capsules seminales de la grosseur d'un grain de poivre, membraneuses, couvertes d'un grand nombre de petits tubercules roussâtres dans leur maturité, dures, et qui s'ouvrent pour laisser sortir une seule semence ovale, un peu dure, de la grosseur d'un grain de cardamome, couverte d'une peau noire et brillante, sans saveur, mais seulement un peu chaude. Cet arbrisseau a dans toutes ses parties, mais principalement dans son écorce, ses feuilles et son fruit, un goût de poivre ou de pyrethre brulant et aromatique. Son écorce séchée, et surtout les capsules séminales, s'emploient dans les aliments au lieu de poivre et de gingembre. Les médecins pilent les feuilles, dont ils font, avec de la farine de riz, un cataplasme résolutif pour les parties attaquées de fluxions douloureuses. Il y a un sjo ou sansjo sauvage qui a une partie des mêmes vertus. Voyez Kaempfer, hist. du Japon.