La figure 3. de la même Planche II. représente une autre éprouvette qui ne diffère guère de la précédente, qu'en ce que le canon qui contient la poudre est placé en K d'une manière différente ; sa lumière est en L ; M est le couvercle du canon K, qui est élevé par la poudre, et qui s'arrête dans la roue au moyen des crants qui y sont renfermés, et qui ne se voient point par le profil.

N, est une clé ou vis, laquelle pressant le ressort O, le lâche et le serre comme on veut.

La fig. 4. est aussi une éprouvette d'une autre espèce : elle est composée d'une plaque de cuivre jaune A, A, sur laquelle est creusé le bassinet où se met l'amorce, et qui répond à la lumière. Elle a un canon B, où se met la charge de la poudre. C'est un poids massif, qui s'élève plus ou moins haut suivant la force de la poudre, et qui est retenu par les crants de la cremaillière D. E et E sont deux tenons qui s'ouvrent lorsque le poids s'éleve, et qui l'empêchent de descendre quand il est une fois élevé.

Toutes les différentes sortes d'éprouvettes qu'on vient de décrire, ne peuvent servir qu'à faire juger de plusieurs espèces de poudres quelle peut être la meilleure. C'est pourquoi pour avoir quelque chose de plus précis, le feu roi Louis XIV, par une ordonnance du 18 Septembre 1686, qui est encore en usage aujourd'hui, a ordonné que l'épreuve de la poudre se ferait avec un petit mortier, qui chasserait un boulet de 60 livres à la distance au moins de 50 taises avec trois onces de poudre seulement. S. le boulet Ve à une plus petite distance, la poudre n'est pas reçue dans les arsenaux de Sa Majesté.

La figure 5. de la Planche II. Art milit. fait voir ce mortier, qu'on nomme aussi éprouvette à cause de son usage. Voici ses dimensions suivant l'ordonnance de 1686.

A A le diamètre à la bouche du mortier porte 7 pouces et trois quarts de ligne.

B B longueur de l'âme, 8 pouces 10 lignes.

C C diamètre de la chambre, 1 pouce 10 lignes.

B D longueur ou profondeur de la chambre, 2 pouces 5 lignes.

E lumière au ras du fond de la chambre.

F diamètre par le dehors du mortier à la volée, 8 pouces 10 lignes.

G G diamètre par le dehors du mortier à l'endroit de la chambre, 4 pouces 8 lignes et demie.

H diamètre de la lumière, 1 ligne et demie.

A I l'épaisseur du métal à la bande sans comprendre le cordon, 10 lignes.

K K la longueur de la semelle de fonte du mortier est de 16 pouces ; la largeur de ladite semelle est de 9 pouces, et son épaisseur d'un pouce 6 lignes.

N N le diamètre du boulet de 60 livres.

O une anse représentant deux dauphins se tenant par la queue, ladite anse placée sur le milieu de la volée.

P languette de fonte qui tient au ventre du mortier, sur lequel il repose, et qui répond au bout de la semelle étant justement placé dans le milieu. Voyez POUDRE A C ANON. (Q)

EPROUVETTE, (Commerce) c'est une espèce de jauge dont les commis des aides se servent dans les visites qu'ils font chez les Marchands de vin et Cabaretiers, pour connaître ce qui reste de vin dans une futaille en vuidange.

Cette éprouvette est ordinairement une petite chaînette de fer, dont un des bouts est appesanti par un peu de plomb. On la fait entrer par le bondon de la pièce, et lorsqu'on sent le fond on la retire, le commis évaluant la liqueur sur la partie de la chaîne qu'il en tire humectée. Dictionnaire de Comm. de Trév. et de Chambers.

EPROUVETTE, les Potiers d'étain nomment ainsi une petite cuillere de fer, dans laquelle ils fondent leur étain, pour en connaître la qualité avant que de le mettre en œuvre. Voyez POTIER D'ETAIN. Dictionnaire du Comm.