Les Boutonniers et les Rubaniers ne faisaient qu'un corps, gouverné par les mêmes lais, et travaillant avec les mêmes privilèges. Dans la suite, le nombre des uns et des autres s'étant fort accru, on en fit deux communautés, qui n'eurent plus rien de particulier entr'elles. Cette division pourrait fort bien avoir aidé à faire tomber la boutonnerie, que les Tailleurs auraient achevé de ruiner, s'ils n'avaient été déboutés de la prétention de mettre sur les habits des boutons de la même étoffe.

Les statuts des Boutonniers n'ont rien d'assez particulier pour en faire mention. Ils ont pour leurs apprentis et leurs compagnons, à-peu-près les mêmes règlements que les autres communautés. Leur patron est S. Louis, et leur chapelle est dans l'église des enfants de la Trinité.

BOUTONNIER en émail, verre, et crystallin ; c'est un artisan qui fabrique des boutons à la lampe avec ces sortes de matières. Les maîtres Boutonniers en émail forment une communauté dans la ville de Paris, et ont été réunis en 1706 avec les maîtres Verriers, couvreurs de bouteilles et flacons en osier. Mais on distingue toujours les uns d'avec les autres : ceux-ci sont plus connus sous le nom de Fayenciers, et les premiers sous celui d'Emailleurs. Voyez ÉMAILLEURS.