Il est démontré cependant que la période calippique elle-même n'est point exacte ; qu'elle ne met point les nouvelles et pleines lunes précisément à leurs places, mais qu'elle les fait retarder de tout un jour dans l'espace de 225 ans. En effet, l'année solaire étant de 365 j. 6h. 49', et la période calippique de 76 ans, cette même période sera par conséquent de 27758 j. 10 h. 4'. Or la grandeur du mois lunaire étant de 29 j. 12 h. 44' 3" 11''', 940 mois lunaires font 27758 j. 19 h. 9' 52" 20''', et par conséquent surpassent 76 années solaires, de 8 h. 5' 52" 20'''; ainsi à chaque révolution de la période les pleines lunes et les nouvelles lunes anticipent de cet intervalle. Donc comme cet espace de temps fait environ un jour entier en 225 ans, il s'ensuit que les pleines et nouvelles lunes moyennes anticipent d'un jour dans cette période au bout de 225 ans ; et qu'ainsi la période calippique n'étant bonne que pour cet espace, est encore plus bornée que le cycle métonique de 19 ans, qui peut servir pendant un peu plus de 300 ans.

Au reste, Ptolémée se sert quelquefois de cette période. Calippus avait supposé l'année solaire de 365 jours 6 h. et le mois lunaire de 29 j. 12 h. 44' 12" 48''', et par conséquent il avait fait l'un et l'autre trop grand. Wolf, élém. de Chronol. (O)