S. m. ouvrier qui sait faire des chaînes, et qui a acquis le droit de les vendre. Les chaînes ne sont pas les seuls ouvrages des Chaînetiers ; ils font encore, en concurrence avec les Epingliers, des hameçons, des couvres-poêles, des sourricières, des instruments de pénitence, et toutes sortes de tissus de fil-de-fer et de laiton. Leur communauté, autrefois nombreuse, n'est presque plus rien. Elle avait des statuts avant Charles IX. Ils s'appelaient sous le règne de ce prince, Haubergeniers, du haubert ou de la cotte de maille ; Tréfliers, d'un ornement en treffle placé au bas des demi-ceints ; et demi-Ceintiers, des demi-ceints. Il n'y a plus de chef-d'œuvre parmi eux ; le consentement des maîtres suffit à un aspirant pour être reçu, présenté au procureur du roi du châtelet, et muni de lettres. Il ne leur reste de leur discipline ancienne, qui consistait en une élection annuelle de quatre jurés, un apprentissage de quatre années, un chef-d'œuvre, le droit de lottissage dans les affaires communes avec les maîtres Epingliers, et celui de quinze sous par botte de fil-de-fer entrant dans Paris ; que l'élection d'un juré de deux en deux ans, qui présente l'aspirant au procureur du roi du châtelet, quand il s'agit d'obtenir des lettres de maitrise. Voyez les anciens règlements de la communauté des Chaînetiers.