Quelques auteurs mettent au nombre des espèces de pyromancie, l'abominable et barbare coutume qu'avaient certains peuples orientaux, de faire passer leurs enfants par le feu en l'honneur de Moloch : coutume imitée par les Juifs quand ils s'abandonnèrent à l'idolatrie. Delrio y comprend aussi la superstition de ceux qui examinaient les symptômes des feux qu'on a coutume d'allumer la veille de la S. Jean-Baptiste, et la pratique de danser autour ou de sauter par-dessus. Glycas rapporte aussi d'après Théodoret, que des femmes chrétiennes avaient coutume de passer un certain jour de l'année, au-travers d'un feu avec leurs enfants, pratique qu'il regarde avec raison comme un reste des lustrations du paganisme. Voyez LUSTRATION.

Delrio dit que les Lithuaniens pratiquaient encore de son temps une espèce de pyromancie. " Pour connaître, dit-il, quelle sera l'issue d'une maladie, ils mettent le malade devant un grand feu. Si l'ombre formée par son corps est droite et directement opposée au feu, c'est selon eux un signe de guérison ; si au contraire elle parait de côté, ils désespèrent du malade et le tiennent pour mort ". Delrio, disquisit. magic. lib. IV. cap. IIe sect. j. quaest. VIIe pag. 500 et 501.

On donnait encore à la pyromancie le nom de pyroscopie, aussi dérivé de , feu, et de , j'examine, je considere.