(Histoire Rom.) nos auteurs traduisent toujours ce mot par rébellion, crime de rébellion ; mais ce n'est point cela, perduellio était un crime qu'on poursuivait devant le peuple dans ses assemblées par centuries. On appelait perduellis, celui qui était coupable de quelque attentât contre la république ; les anciens donnaient le nom de perduelles aux ennemis, comme on le voit dans Plaute, Amphit. act. I. sc. j. Ve 94. On réputait coupable de perduellion celui qui avait violé les lois qui favorisaient le droit des citoyens et la liberté du peuple : tel était, par exemple, celui qui avait donné atteinte à la loi Porcia, établie l'an de Rome 556 par P. Porcius Loeca tribun du peuple, ou à la loi Sempronia ; on en trouve un exemple concernant la loi Porcia dans Valere Maxime, exemple 3. La première de ces lais, défendait de battre ou de tuer un citoyen romain ; la seconde, défendait de décider de la vie d'un citoyen romain sans l'ordre du peuple, à qui appartenait le droit légitime de se réserver cette connaissance ; aussi était-ce un crime de lèze-majesté, ou de perduellion des plus atroces, que d'y donner atteinte. Voyez ce qu'en dit Ciceron, Verr. liv. I. ch. Ve Tite-Live, l. XXVI. c. IIIe (D.J.)