Cette figure est très-fréquente dans les plaidoyers de Cicéron : nous n'en citerons que ce trait de la cinquième verrine ; Esto, eripe haereditatem propinquis, praedere in bonis alienis, everte leges, etc. num etiam amicum bonis exturbare oportuit ? etc. (G)

CONCESSION, (Jurisprudence) c'est ou ce qui est accordé par grâce, comme sont les brevets et privilèges accordés par le prince ; ou une certaine étendue de terrain que le roi accorde à quelqu'un dans les colonies françaises, à la charge de le faire défricher ; ou un abenevis, c'est-à-dire la faculté de prendre une certaine quantité d'eau d'un étang, ou d'une rivière ou ruisseau, pour faire tourner un moulin ou autre artifice, ou pour arroser un pré ; ou la distribution que le bureau de la ville fait aux particuliers qui ont acheté de l'eau. Voyez PRIVILEGE. (A)

CONCESSION, (Commerce) c'est ou toute l'étendue d'un pays où il est permis à une compagnie de s'établir ou de faire son négoce privativement à toute autre ; ou le terrain que ces compagnies donnent aux habitants pour le défricher, le cultiver et le faire valoir, en leur rendant quelque redevance ou droit annuel. Dans le premier sens la concession doit être obtenue du prince, qui l'accorde par les édits, déclarations, chartes, lettres patentes, arrêts du conseil, etc. Dans le second sens, ce sont les directeurs qui donnent les concessions, par des contrats ou arrêtés de leurs compagnies dont ils chargent le registre de leurs délibérations. Voyez les dictionn. du Comm. de Trév. et Chambers. (G)