ou BARBORIENS, sub. m. pl. secte de Gnostiques, qui disaient qu'un Eon immortel avait eu commerce avec un esprit vierge appelé Barbeloth, à qui il avait accordé successivement la prescience, l'incorruptibilité, et la vie éternelle, que Barbeloth un jour plus gai qu'à l'ordinaire, avait engendré la lumière, qui perfectionnée par l'onction de l'esprit, s'appela Christ : que Christ désira l'intelligence et l'obtint ; que l'intelligence, la raison, l'incorruptibilité, et Christ s'unirent ; que la raison et l'intelligence engendrèrent Autogène ; qu'Autogène engendra Adamas l'homme parfait, et sa femme la connaissance parfaite ; qu'Adamas et sa femme engendrèrent le bois ; que le premier ange engendra le S. Esprit, la Sagesse, ou Prunic ; que Prunic ayant senti le besoin d'époux, engendra Protarchonte, ou premier prince, qui fut insolent et sot ; que Protarchonte engendra les créatures ; qu'il connut charnellement Arrogance, et qu'ils engendrèrent les vices et toutes leurs branches. Pour relever encore toutes ces merveilles, les Gnostiques les débitaient en Hébreu, et leurs cérémonies n'étaient pas moins abominables, que leur doctrine était extravagante. Voyez Théodoret.