c'est-à-dire illustre. Buxtorf a remarqué dans sa bibliothèque des Rabbins, que les Juifs ont un livre de ce nom. Il ajoute que c'est le plus ancien de tous les livres des Rabbins ; qu'il y est traité des plus profonds mystères de la cabale ; que ce livre n'a point été imprimé ; qu'on en voit seulement plusieurs passages dans les ouvrages des Rabbins ; que l'auteur se nommait Rabbi Nechonia Ben Hakkana, et qu'il vivait, selon les Juifs, en même temps que Jonathan, auteur de la paraphrase Chaldaïque, c'est-à-dire environ quarante ans avant Jesus-Christ. Le même Buxtorf s'est servi du témoignage de ce livre pour prouver l'antiquité des points voyelles, qui sont écrits au texte Hébreu de la Bible : mais cette preuve est mauvaise, le bahir n'étant point un ouvrage aussi ancien qu'il a prétendu. M. Simon a mis dans le catalogue des auteurs Juifs, que l'on a depuis peu imprimé en Hollande, un petit livre intitulé Bahir : mais il dit qu'il n'y a pas d'apparence que ce soit l'ancien bahir des Juifs, qui est beaucoup plus étendu. (G)