Les Orfèvres grossiers donnent le nom de balai à un vieux linge attaché au bout d'un bâton qui leur sert à nettoyer l'enclume.

Il y a encore d'autres sortes de balais : mais l'usage et la forme en sont si connus, qu'il serait inutîle d'en faire mention plus au long.

BALAI DU CIEL, en Marine, c'est le vent de nord-est, qu'on appelle ainsi à cause qu'il nettoie le ciel de nuages. (Z)

BALAI, (Chirurgie) brosses ou vergettes de l'estomac, instrument dont on peut se servir fort utilement pour repousser quelques corps étrangers arrêtés dans l'oesophage, les retirer s'il est possible, ou changer leur mauvaise détermination en une meilleure.

Cet instrument est composé d'un petit faisceau de soies de cochon, les plus molles et les plus souples, attachées à une tige de fil de fer ou de léton flexible. Voyez Pl. XXVIII. fig. 2. il a été inventé pour balayer l'estomac, et provoquer le vomissement.

Pour en faire usage, on fait avaler au malade un verre d'eau chaude, afin de délayer les mucosités glaireuses qui séjournent dans l'estomac ; on trempe le petit balai dans quelque liqueur convenable, on l'introduit dans l'oesophage, et on le conduit doucement et avec précaution jusque dans l'estomac ; on lui fait faire des mouvements en divers sens de haut en bas et de bas en haut, comme on fait au piston d'une seringue ; puis on retire tout à fait l'instrument : le malade rejette la liqueur qu'il a bue, et les humeurs que le balai a détachées des parois de l'estomac.

Les Médecins étrangers qui se servent de cet instrument, recommandent de réitérer cette opération de temps en temps : ils prétendent que ce remède, qu'ils regardent comme excellent et supérieur à tous les purgatifs, est capable seul de conduire les hommes à une extrême vieillesse, si on le répète d'abord toutes les semaines, puis tous les quinze jours, et enfin régulièrement tous les mois. Ces belles promesses n'ont encore surpris la bonne foi de personne en France.

M. Houstet, membre de l'académie royale de Chirurgie, a Ve en Allemagne un homme qui se servait de cet instrument pour gagner de quoi vivre : il se l'introduisait dans l'estomac ; il le tournait en diverses manières, comme font les cabaretiers lorsqu'ils rincent leurs bouteilles avec leur goupillon : cet homme le retirait ensuite, et rejetait par le vomissement la liqueur qu'il buvait auparavant. (Y)

BALAI, s. m. c'est ainsi qu'on nomme en Fauconnerie la queue de l'oiseau.