On appelle aussi dilatatoire ou dilatateur de la matrice et du vagin, un instrument très-composé, dont la description serait fort longue et inutile, puisqu'il n'est plus d'usage. Voyez la fig. 7. Pl. XXVI. On introduisait dans le vagin les trois branches qui forment le bec de cet instrument. En tournant le treffle ou manche de la vis, les trois branches s'écartaient de manière à laisser entr'elles des espaces égaux. On a donné le nom de speculum matricis à cet instrument, et on dit que son usage est de dilater le vagin pour y apercevoir quelques maladies, et pour y opérer. Il est facîle de voir que rien n'est plus capable d'empêcher qu'on puisse opérer dans le vagin, que l'usage d'un pareil instrument. Il est d'ailleurs bien plus propre à cacher les maladies de ce conduit, qu'à aider à les découvrir. L'introduction du doigt d'un chirurgien intelligent est le vrai speculum ou miroir du vagin ; c'est par ce moyen qu'on reconnait journellèlement des excraissances fongueuses, des relâchements du vagin, des descentes ou chutes de matrice, des hernies intestinales dans le vagin, des ulcères, et autres maladies dont on ne peut juger que par le tact.

Le dilatatoire du fondement est une espèce de pincette à laquelle on a donné aussi mal-à-propos le nom de speculum ani qu'au dilatatoire du vagin : on nous dispensera d'en faire une description détaillée ; la fig. 8. Pl. XXVI. donnera sur cet instrument des connaissances suffisantes. S'il se trouvait par hasard quelques cas où l'on crut qu'il fût à-propos de se servir de cet instrument, il est bon d'avertir qu'il faut l'introduire peu-à-peu et fort doucement dans le rectum, après l'avoir graissé avec du beurre, du suif, ou de l'huile, pour en faciliter l'insinuation. (Y)