La durée du catéchumenat n'a jamais eu de règles fixes et universelles ; on voit par les actes des apôtres, que l'administration du baptême suivait de près l'instruction : mais quand le nombre des fidèles se fût accru, l'on craignit et avec raison qu'un peu trop d'empressement ne fit entrer dans l'Eglise des sujets vicieux ou mal affermis, qui l'abandonneraient au moindre péril. C'est pourquoi le concîle d'Elvire fixa à deux ans le temps d'épreuve des catéchumenes. Justinien en ordonna autant pour les Juifs qui voudraient se convertir. Cependant le concîle d'Agde n'exige d'eux que huit mois. Les constitutions apostoliques demandent trois années de préparation avant le baptême : quelques auteurs ont cru que le temps du carême suffisait. Dans des circonstances pressantes on abrégeait encore ce terme ; car Socrate, parlant de la conversion des Bourguignons, dit qu'un évêque des Gaules se contenta de les instruire pendant sept jours. Si un catéchumene se trouvait subitement en danger de mort, on le baptisait sur le champ. Il est facîle de sentir que quelque sévères que fussent communément les régles, les évêques en dispensaient suivant leur prudence, les circonstances, le zèle ou le besoin urgent des catéchumenes. Bingham, orig. ecclés. tome IV. lib. X. chap. j. §. 5. (G)