CONTRE-POIDS (le), chez l'Epinglier, est la pièce a, qui par sa pesanteur vient former la tête de l'épingle enfermée dans les deux têtoirs v et z ; il se lève par une espèce de bascule c d e, qu'on fait jouer avec le pied par une marche g f, à laquelle est attachée une corde f e. La marche est arrêtée à une cheville g, enfoncée dans le plancher de la chambre. Il est soutenu dans la ligne perpendiculaire qu'il décrit par sa traverse y y, qui glisse le long des broches Xe x. Voyez BROCHES, et la fig. 10. Pl. II. de l'Epinglier, et les fig. 11. et 12. Pl. I. du même art.

CONTRE-POIDS (le) des métiers des étoffes de soie ; il y en a de plusieurs sortes : ils sont ordinairement de pierre brute, et proportionnés aux divers genres d'étoffes. Il en faut pour chaque chaîne, pour les cordons et cordeleries, etc.

CONTRE-POIDS (le) des Balanciers est un morceau de métal, ordinairement de cuivre, de fer, ou de plomb, qui fait partie de la balance romaine, ou peson. On le nomme quelquefois la poire de la romaine à cause de sa figure, ou la masse à cause de sa pesanteur.

CONTRE-POIDS (le) des danseurs de corde, est un bâton armé de fer ou de plomb par les deux bouts, qu'ils jettent à droite ou à gauche, en-devant ou en-arrière, et qui les tient en équilibre.

CONTRE-POIDS (le) des machines d'opéra, est un corps pesant qui, en se haussant ou se baissant, en fait hausser ou baisser un autre. C'est par ce moyen si simple que s'exécutent les descentes, les vols, etc. Voyez VOL, MACHINE, etc. (B)

Tout le calcul des contre-poids se réduit à celui du levier, des mouffles, des poulies, etc. Voyez ces machines à leurs articles.

CONTRE-POIDS, (Manège) se dit de la liberté d'assiette du corps que garde le cavalier, pour demeurer toujours dans le milieu de la selle, sans pancher de côté ni d'autre, et également sur les deux étriers ; quelque mouvement que fasse le cheval, pour lui donner les aides à propos. Un cavalier doit si bien garder le contre-poids, qu'il soit toujours préparé contre les surprises et les désordres du cheval. (V)