Il faut au surplus considérer qu'il y a une très-grande différence entre un cheval qui s'entre-taille, et un cheval qui s'attrape : celui qui s'entre-taille, se frappe toujours au même lieu ; il y a communément entamure ou plaie, et le poil s'y montre toujours hérissé : celui qui s'attrape, s'atteint au contraire et se heurte en différents endroits ; et comme la partie contuse n'est pas toujours la même, le heurt n'y fait pas d'impression visible et apparente. Selon le plus ou le moins de sensibilité dans la partie sur laquelle a porté le coup, l'animal boite le pas qui suit, et ne boite plus après en avoir cheminé quelques autres. Quand il est las, il bronche en s'attrapant ; il tombe même, si son allure est pressée, ou s'il galope. Ce défaut doit faire rejeter un cheval ; il est d'autant plus essentiel, qu'il est comme impossible d'y remédier. Il provient de l'action des jambes qui se croisent sans-cesse ; et il est certain que si la bonne école n'a pu rien opérer, il n'est produit que par une grande faiblesse, contre laquelle tous les secours de l'art seront toujours impuissants.

Il n'en est pas ainsi de l'entre-taillure ; on peut y obvier par la voie de la ferrure, soit que l'animal s'entre-taille d'un pied, de deux, ou de tous les quatre ensemble. Voyez FERRURE. (e)