DECOMPOSITION, s. f. se dit, en Médecine, en parlant des humeurs composées de globules ou molécules, dont les parties intégrantes se séparent les unes des autres, se résolvent en un fluide plus atténué : soit par l'action naturelle des organes qui constitue la vie ; ainsi les globules du sang étant décomposés, fournissent chacun six globules séreux, selon Lewenhoeck, etc. soit par l'action contre nature des solides sur les fluides, qui dissout ceux-ci en parties plus atténuées, qui sont plus susceptibles d'être portées hors du corps, et de s'échapper par la voie des humeurs excrémentitielles : ainsi la fièvre par son activité et sa continuité, décompose le sang, le dissout, le dissipe par les sueurs, ou le dispose à fournir la matière de l'hydropisie, quelquefois même celle de la jaunisse, lorsqu'il ne se porte presque dans les vaisseaux sanguins de la peau, que des globules jaunes, au lieu des rouges, qui ont été décomposés en sérosité du premier genre, Voyez SANG, FIEVRE, HYDROPISIE, JAUNISSE. (d)

DECOMPOSITION, (Chimie) réduction d'un corps en ses principes. Nous exposerons la doctrine des Chimistes modernes sur cette partie essentielle de la Chimie pratique, et la manière générale d'y procéder, au mot principe. Voyez PRINCIPE.

La décomposition chimique est plus connue dans l'art sous le nom d'analyse. Elle est encore désignée par divers chimistes sous les noms de dissolution, résolution, corruption. (b)