espèce de doronic : cette plante jette de sa racine plusieurs feuilles semblables à celles du plantin, épaisses, nerveuses, velues, et s'étendant à terre. Il sort du milieu des feuilles une tige qui s'élève d'un pied ; ou d'un pied et demi, velue, portant des feuilles beaucoup plus petites que celles d'enbas, et à son sommet une fleur jaune radiée comme celle du doronic ordinaire, plus grande cependant et d'une couleur d'or plus foncée. Sa semence est longuette, garnie d'une aigrette, âcre, odorante. Sa racine est rougeâtre, entourée de filaments longs comme celle de l'ellébore noir, d'un goût piquant, aromatique et agréable. Ce doronic croit aux lieux montagneux ; il contient beaucoup de sel et d'huîle ; il est diurétique, sudorifique, quelquefois émétique : il dissout les coagulations du sang. Ses fleurs font éternuer : leur infusion arrête le crachement de sang. Lemery. Il y a entre cette description et celle d'Oribase des choses communes et d'autres qui diffèrent. Oribase attribue à l'alisma des propriétés singulières, comme de guérir ceux qui ont mangé du lièvre marin. Hoffman dit qu'il est résolutif et vulnéraire ; qu'il est bon dans les grandes chutes ; et que les paysans le substituent avec succès à l'ellébore dans les maladies des bestiaux. Tournefort en distingue cinq espèces : on en peut voir chez lui les descriptions, surtout de la quatrième.