Conduits ou canaux AQUEUX. Voyez l'article LYMPHATIQUE.

Humeur AQUEUSE ; c'est la première ou l'antérieure des trois humeurs de l'oeil. Voyez HUMEUR et OEIL.

Elle occupe la chambre antérieure et la postérieure ; elle laisse par l'évaporation un sel lixiviel, et au goût elle est un peu salée ; elle s'évapore promptement, et toujours après la mort. Il est très constant qu'elle se régénere, et qu'il y a par conséquent quelque source d'où elle coule sans cesse. Est-ce dans les vaisseaux secréteurs qu'Hovius croit avoir vus à l'extrémité de l'uvée, ainsi que la Charrière ? Albinus a Ve ses injections transsuder par les extrémités des vaisseaux de l'iris ; mais on n'est pas décidé à le croire, et l'analogie des liqueurs exhalantes qui viennent toutes des artères, persuade autre chose.

L'humeur aqueuse est repompée par des veines absorbantes ; autrement, comme elle abonde sans cesse par les artères, elle s'accumulerait, et l'oeil deviendrait hydropique : d'ailleurs on sait par expérience que le sang épanché dans l'humeur aqueuse a été repompé ; elle circule donc. Mais, encore une fais, quels en sont les conduits ? Nuck croit avoir découvert ces conduits. Ruysch en parle dans deux endroits. Santorini, dans un aveugle, a quelquefois Ve des canaux pleins d'une liqueur rougeâtre. Hovius a cru découvrir de nouvelles sources ; mais il les regarde comme artérielles, et il a nié qu'elles fussent des conduits particuliers. Mais comment d'une artère visible, dans un canal également sensible à l'oeil, une autre liqueur que le sang pourrait-elle passer ? Il n'y a aucun exemple de ce fait dans le corps humain, qui empêche le sang même d'entrer dans un vaisseau d'un aussi grand diamètre. En voilà assez pour détruire ces sources particulières de l'humeur aqueuse. Haller, Comment. Boerh. (L)

AQUEUX. Les remèdes aqueux sont tous ceux où l'eau domine ; telles sont les plantes fraiches et nouvelles, et entr'elles toutes celles qui se résolvent aisément en eau, soit par la distillation, soit par la coction, soit par la macération. Les laitues, les laitrons, les patiences, les oseilles, les poirées, les chicorées et autres, sont surtout dans cette classe : le pourpier, le cotyledon, le sedum, en sont aussi.

Entre les légumes, sont les pois verts, les haricots nouveaux, les asperges, toutes les herbes potageres.

Entre les fruits, sont les raisins, les poires, les pommes douces, les cerises douces ; les prunes, les abricots, les pêches, et autres.

Les aliments aqueux tirés du règne végétal et animal, conviennent à ceux qui ont les humeurs acres, les fibres trop roides, et les fluides ou le sang aduste ; ainsi dans l'été on doit ordonner aux malades beaucoup d'aqueux et de délayans, pour calmer les douleurs que produisent l'ébullition et l'effervescence des humeurs. (N)