* BOURRE de laine, chez les Bonnetiers, c'est la partie qui tombe sous la claie quand on la bat.

* BOURRE-LANISSE, laine que les Laineurs ou Eplaigneurs tirent de dessus les draps, les ratines et autres étoffes, quand ils les préparent sur la perche avec le chardon, avant que de les tondre.

* BOURRE-TONTISSE, laine qui provient de la tonte des draps.

Les faiseurs de matelas et autres ouvriers qui emploient la laine, trompent souvent, soit en mélangeant les bonnes laines avec ces mauvaises, soit en les leur substituant. Il faut y prendre garde.

* BOURRE DE SOIE, FILOSELLE, ou FLEURET, c'est la partie de soie qu'on rebute au devidage des cocons ; on la fîle et on la met en écheveaux comme la bonne ; on en fait des padous, des ceintures, des lacets, du cordonnet, etc.

* BOURRE, (rouge de) en Teinture ; il se fait avec le poil de chèvre le plus court. On fait bouillir le poil plusieurs fois dans la garance : ainsi préparé, il se fond dans la cuve à teindre par le moyen de quelque alkali, comme la cendre gravelée, l'urine, etc. et donne le rouge ou nacarat de bourre, un des sept bons rouges.

* BOURRE de Marseille, s. m. (Commerce) étoffe moirée dont la chaîne est toute de soie, et la trame toute de bourre de soie. Les premiers bourres se sont faits à Marseille : il s'en fabrique à-présent à Montpellier, à Nimes, et ailleurs.

* BOURRE, chez les Corroyeurs, c'est le vieux tan qui est resté des peaux de mouton au sortir de la tannerie. On ébourre ces peaux avec l'étire.

BOURRE, en termes d'Artillerie, c'est tout ce que l'on met sur la poudre en chargeant les armes à feu, papier, foin, etc. Voyez CHARGE et TAMPON. (Q)

BOURRE se dit de la première sorte de bourgeons des vignes et des arbres fruitiers.

Bourre se dit aussi de la graine d'anemone. (K)