On prétend que le tout est une espèce de fête qu'on célébrait anciennement en mémoire de la naissance de Bacchus. On remarque d'abord deux femmes dont l'une tient sur ses genoux un enfant nud ; c'est Bacchus, dit-on, avec sa nourrice, et la belle Hippa dont il est parlé dans les hymnes d'Orphée. Le vieillard assis par terre est Athamas, mari d'Ino, ou si l'on veut un faune qui tient une patère, et qui fait une libation, etc. C'est ainsi que M. de Mautour qui a tâché d'expliquer le cachet dont il s'agit, amène à son système toutes les autres figures de la pierre, hors celle du cheval.

M. Bourdelot prétend au contraire que les puanepsies sont le sujet de la cornaline de Michel-Ange. Voyez PUANEPSIES. Il prend la figure humaine couronnée d'olivier, élevant de la main droite un vase, et tenant de la gauche les renes d'un cheval pour Thesée ; le cheval pour le symbole de Neptune, père de Thesée, les autres figures d'hommes et de femmes, pour des Athéniens et des Athéniennes qui prennent part à la fête ; l'enfant entre les bras de sa mère, pour le signe de la délivrance de ce tribut ; et le petit pêcheur de l'exergue, pour l'image de la paix que Thesée avait assurée à son pays.

Quoi qu'on puisse dire du talent des modernes et des progrès des beaux Arts parmi nous, nous aurions de la peine à trouver quelque ouvrage dans le même genre qu'on put comparer à la pièce dont il s'agit, soit pour sa difficulté, soit pour sa perfection.