CAPIER, CAPÉIER, aller à la cape, mettre le vaisseau à la cape, (Marine) c'est faire servir la grande voîle seule, après avoir ferlé toutes les autres, et portant le gouvernail sous le vent, mettre le vaisseau coté à-travers, pour le laisser aller à la dérive, et se maintenir dans le parage où l'on est, autant qu'il est possible, soit pendant un vent forcé et de gros temps, soit quand la nuit ou la brume vous surprend auprès d'une côte qu'on ne connait pas bien, ou qui est dangereuse, et qu'on ne veut aborder que de jour. Que si le vent n'est pas forcé, on porte aussi la misene, et quelquefois on y ajoute l'artimon ; mais de gros temps on les amène aussi-bien que les perroquets et les huniers, pour donner moins de prise au vent ; et si l'orage est si grand qu'on ne puisse plus capéier, on fait le jet, et on met le vaisseau à sec, le laissant aller à mâts et à cordes. (Z)