Les mêmes artisans ont une seconde cognée : c'est un morceau de fer de la longueur de huit pouces, dont un des bouts est plat, large, et tranchant ; l'autre côté est carré, et percé d'un gros oeil fait en cœur dans lequel se met un manche de deux à trois pieds de longueur. Cet outil sert aux Charrons pour fendre le bois. Voyez la fig. 17. Pl. du Charron.

La cognée des Bûcherons ne diffère point de celle-ci.

Les cognées des Charpentiers sont de différentes façons : ils ont une cognée à deux biseaux, qui a une douille au bout pour recevoir le manche ; elle sert à dresser les bois, et ne diffère pas de la première cognée des Charrons : une cognée à deux biseaux, et qui n'a pas de douille pour recevoir le manche, mais un oeil ; elle sert à abattre les arbres et à équarrir, et ne diffère pas de celle du Bûcheron, ou de la seconde du Charron. Voyez les fig. prem. de la Plan. des outils du Charpent. a est la cognée avec laquelle on abat les arbres dans les forêts : les trois b, c, d, sont en usage dans les chantiers.

Les Jardiniers ont deux cognées, l'une grande, l'autre petite ou à main.

La grande cognée sert à fendre le bois, et à couper les racines et les souches des arbres qu'on arrache.

La petite sert au Jardinier à couper à la main de grosses branches, et à refaire proprement, quoique monté à l'échelle, les grandes plaies, lorsque la branche est séparée du corps de l'arbre.

COGNEE, (Rubanerie) est un outil de cuivre ou de fer, mais mieux de cuivre : il a la forme d'un couteau qui ne se plie point ; le dos est fort épais, pour lui donner plus de poids ; l'autre côté est aigu, mais sans être tranchant ; il sert au lieu du doigtier pour frapper les ouvrages extrêmement forts, et où le doigtier serait trop faible : l'ouvrier le tient en plein par son manche dans la main droite, et frappe avec, chaque fois qu'il a passé la trame.