L'échancrure a cinq lignes et demie de profondeur, trois lignes et demie de diamètre. Le manche du cueilleron est plat, et a trois pouces quatre à cinq lignes de long, de façon que tout l'instrument a environ cinq pouces de longueur. On comprend l'usage de cet instrument par ce qui vient d'être dit. Voyez la fig. 1. Pl. XXV. et voyez FISTULE LACRYMALE.

Le speculum oculi annulaire, fig. 7. Plan. XXIII. sert au même usage. (Y)

CUILLER, c'est parmi les Ciriers, une machine de fer blanc longue, creuse, garnie d'un manche, et aplatie à son autre extrémité où elle se termine en diminuant de grosseur. On s'en sert à puiser la matière fondue pour la jeter sur les meches accrochées au cerceau, qu'on fait tourner pour les présenter successivement les unes après les autres au-dessus de la cuve. Voyez Pl. du Cirier, fig. 7. et 2.

CUILLER A SOUDER, (Ferblantier). Cette cuiller est commune à ces ouvriers et à beaucoup d'autres. Elle est ronde, assez profonde, mais médiocre, avec une espèce de bec pour mieux verser le métal fondu. C'est dans cette cuiller que ces ouvriers fondent leur soudure, et quelquefois même leur plomb, lorsqu'ils n'ont que de petits ouvrages à faire. Voyez le dict. du Comm. et PLOMBIER, VITRIER. etc.

CUILLER, outil de Bimblotier, faiseur de dragée au moule : il leur sert à tirer le plomb fondu de la chaudière pour le verser dans les moules. A la cuiller qui a un bec pour verser le plomb dans la gouttière du moule, le manche est terminé par une poignée de bois B qui empêche l'ouvrier de se bruler. Voyez la fig. 5. Pl. de la fonte des dragées au moule.

CUILLER, Fondeur de caractère d'Imprimerie. Cette cuiller a un petit bassin au bout d'une queue de trois à quatre pouces de long, le tout de fer. Cette queue est piquée dans un petit manche de bois pour la tenir, et que la chaleur n'incommode point la main du fondeur. C'est avec cette petite cuiller que l'ouvrier puise dans la grande où est le métal fondu, pour jeter cette petite portion de matière dans le moule. Voyez la fig. 13. Pl. I. du Fondeur. de caract.

La cuiller du fourneau a huit ou neuf pouces de diamètre, et est perpendiculairement divisée en deux ou trois parties comme autant de cellules, pour contenir la matière forte et faible à la fais, qu'on entretient fluide par le feu qui est continuellement dessous, et qui peut en contenir trente ou quarante livres à la fais, chacune de ces séparations pour chaque ouvrier. Ils sont deux ou trois, suivant la forme du fourneau, qui puisent dans la même cuiller, mais chacun dans la séparation qui lui est destinée.

CUILLER AUX PELOTES, (Fondeur en sable) Les cuillers des Fondeurs en sable ne ressemblent que par leur long manche aux cuillers des Plombiers, et par le nom qu'elles ont conservé, à cause qu'on s'en sert comme de cuiller pour porter les pelotes de cuivre dans le creuset où le métal est en fusion.

Cet instrument est de fer ; au bout du manche qui a plus de deux pieds, est la moitié d'un cylindre aussi de fer, de quatre pouces d'ouverture et de six de longueur. Cette moitié de cylindre est creusée en-dedans, et n'est pas fermée par le bout d'en-bas, afin que les pelotes qu'on y met coulent plus aisément, lorsque le fondeur incline doucement l'instrument jusqu'à la bouche du creuset. Voyez le dictionn. du Comm. FONDEUR EN SABLE, et la fig. 8. de la Planche du Fondeur en sable.

CUILLER, (Monnayage) on s'en sert pour tirer le métal en fusion du fourneau et le jeter en moule. Cette cuiller est de fer, longue de six à sept pieds. On ne se sert de cuiller que pour l'argent et le billon, parce que l'on verse l'or dans le moule avec le creuset même.

CUILLER, terme de Plombier ; c'est un ustensîle de fer qui a un manche par un bout et qui est creux par l'autre, et dont la profondeur est sphérique.

Les Plombiers se servent de trois sortes de cuillers : la première est la cuiller à puiser, avec laquelle ils prennent le plomb fondu : la seconde est la cuiller percée ; ils s'en servent pour écumer le plomb ; ce n'est à proprement parler qu'une vieille poêle à laquelle on a fait des trous : la troisième est la cuiller à souder ; elle est ronde et profonde, et a d'un côté de sa circonférence un bec par lequel on verse le plomb fondu : c'est dans cette cuiller que les plombiers fondent leur soudure, et même aussi leur plomb, quand ils n'ont que de petits ouvrages à faire. Voyez les figures 2 et 3. Pl. III. du Plombier ; la dernière représente l'écumoire.

CUILLER à jeter en moule, (Potier d'étain) c'est une cuiller de fer dont se servent les Potiers d'étain pour cet usage. Il en faut de différentes grandeurs : on en trouve chez les Quincaillers qui tiennent depuis une demi-livre d'étain jusqu'à vingt livres et plus.