GAGNER LE VENT, GAGNER LE DESSUS DE VENT, (Marine) c'est prendre l'avantage du vent sur son ennemi ; ce qui se fait en courant plusieurs bordées, en changeant promptement de bord, lorsque le vent a donné, et en faisant bien gouverner. Voyez VENT.

Gagner au vent, monter au vent, c'est lorsqu'un vaisseau qui était sous le vent se trouve au vent par la bonne manœuvre qu'il a faite.

Gagner sur un vaisseau, c'est lorsqu'on cingle mieux que lui, et que l'on s'en est approché ou qu'on l'a dépassé. (Z)

GAGNER, (Jardinage) c'est un terme reçu chez les Fleuristes, pour dire que la graine qu'on a semée a produit un nouvel oeillet, une oreille d'ours, une renoncule, une anemone, et autres. (K)

GAGNER l'épaule du cheval, (Manège) expression qui suppose dans le jeu, dans le mouvement, et dans l'action de cette partie, un défaut quelconque que l'on réprime, ou que l'on corrige par le secours de l'art ; soit que ce défaut provienne de la nature et de la conformation de l'animal, soit qu'on puisse le regarder comme un de ces vices acquis, et nés de l'ignorance de celui qui l'exerce et qui le travaille.

Cette manière de s'exprimer est encore usitée, relativement aux parties mobiles de l'arriere-main, lorsque le cavalier leur imprime un mouvement auquel elles se refusent.

On ne saurait prévenir avec trop de soin et d'attention les mauvaises habitudes que la plupart des chevaux peuvent contracter dans les leçons qu'ils reçoivent, surtout quand elles sont données sans ordre, sans méthode, sans choix, et qu'on ne conduit point exactement l'animal, selon les gradations et l'enchainement ; d'où résulte inévitablement en lui la facilité de l'exécution. (e)

GAGNER la volonté du cheval, (Manège) c'est de la part du cavalier la faire plier sous le joug de la sienne. Cette définition annonce que l'expression dont il s'agit, est spécialement et particulièrement adoptée, dans le cas où nous triomphons d'une opposition marquée, et d'une résistance véritable de la part de l'animal.

Pour contraindre et pour gêner en lui l'acte ou l'exercice de cette puissance avec quelqu'avantage, la patience et la douceur suffisent ; la force et la rigueur augmentent son opiniâtreté, et l'avilissent plutôt qu'elles ne changent ses déterminations. (e)