Ce mot vient du grec qui est formé de , je tourne, à cause qu'après qu'une strophe est finie, la même mesure revient encore ; ou plutôt, comme ce terme se rapporte principalement à la musique et à la danse, parce que le chœur et les danseurs, qui, chez les anciens, marchaient en cadence autour de l'autel, pendant qu'on chantait les odes ou hymnes en l'honneur des dieux, tournaient à gauche durant qu'on chantait la strophe, et à droite lorsqu'on chantait l'antistrophe. Voyez ANTISTROPHE.

Dans notre poésie lyrique, une strophe ne saurait être moindre que de quatre vers, ni en contenir plus de dix ; et la première strophe sert toujours de règle aux autres strophes de la même ode pour le nombre, soit pour la mesure des vers et pour l'arrangement des rimes.