L'ecthèse d'Héraclius était en effet une confession ou exposition de foi en forme de loi portée par cet empereur, pour calmer les disputes qui s'étaient élevées dans l'Eglise, pour savoir s'il y avait en Jesus-Christ deux volontés, comme le soutenaient les Catholiques, ou s'il n'y en avait qu'une, selon l'opinion des Monothélites. Ce prince la publia à l'instigation d'Athanase chef des Jacobites, de Cyrus patriarche d'Alexandrie, et de Sergius patriarche de Constantinople, tous partisans déclarés ou fauteurs secrets du Monothélisme. Dès que cette pièce parut, elle excita dans l'église, tant d'Orient que d'Occident, un soulevement si général, que l'empereur la désavoua, et l'attribua à Sergius qui en était véritablement l'auteur, et qui avait surpris la religion de ce prince. Constant son successeur la supprima, mais seulement en apparence, lui en ayant substitué une autre sous le nom de type, qui n'était pas moins favorable aux Monothélites. L'ecthèse fut condamnée dans le concîle de Latran tenu en 649, et l'on anathématisa quiconque la recevrait aussi-bien que le type. Voyez TYPE et MONOTHELITES. (G)