CALOTTE, en terme d'Architecture, est une cavité ronde ou un enfoncement en forme de coupe ou de bonnet, latté et plâtré, imaginé pour diminuer la hauteur ou l'élevation d'une chapelle, d'un cabinet, d'une alcove, par rapport à leur largeur. (P)

CALOTTE, en terme de Boutonnier, c'est la couverture d'un bouton orné de tel ou tel dessein. Les calottes sont de cuivre, de plomb, d'étain argenté, d'or, d'argent, de pinchbec, etc. et sont serties sur des moules. Voyez BOUTON.

CALOTTE, en terme de Fourbisseur, c'est cette partie de la garde d'une épée qu'on remarque au-dessus du pommeau, sur laquelle on applique le bouton.

CALOTTE, en terme de Fondeur de petit plomb, se dit des formes de chapeaux dans lesquelles on met le plomb aussi-tôt qu'il est séparé de sa branche. Voyez CALOT.

CALOTTE, nom que les Horlogers donnent à une espèce de couvercle qui s'ajuste sur le mouvement d'une montre. Les Anglais sont les premiers qui s'en sont servis. Cette calotte sert à garantir le mouvement de la poussière ; on n'en met guère aux montres simples ; ce n'est qu'aux répétitions à timbre qu'elles deviennent absolument nécessaires, parce que la boite étant percée, pour que le timbre rende plus de son, on est obligé d'avoir recours à ce moyen pour garantir le mouvement de toute la poussière qui y entrerait sans cela.

On a presque abandonné l'usage des calottes, parce qu'elles rendaient les montres trop pesantes ; sans cela elles seraient fort utiles : car il faut convenir qu'une montre en irait beaucoup mieux, si l'on pouvait enfermer son mouvement de façon que la poussière n'y put pas pénétrer. Voyez la fig. 53. Pl. X. d'Horlogerie, où C marque la cavité nécessaire pour loger le coq. Voyez REPETITION. La fig. de dessus est le profil. (T)

CALOTTE CEPHALIQUE ou CUCUPHA, (Pharmacie) sachet qu'on appliquait sur la tête dans la céphalalgie ; il était fait avec des morceaux de linge, de satin, de coton, doublés, entre lesquels on mettait des médicaments céphaliques ; on imprégnait aussi ce sachet de quelque huîle distillée.

Nota. Ces calottes ne sont plus en usage, parce que souvent leurs effets devenaient funestes ; le plus petit mal qui en arrivait, était de rendre les malades très-sensibles aux changements les plus legers de l'air.

On peut voir sur ces calottes les différentes Pharmacopées, surtout celle de Lemery. (N)