FEINDRE, BOITER, (Manège et Maréchalerie) ces deux mots ne sont pas exactement synonymes ; le premier n'est d'usage que dans le cas d'une claudication légère ; et en quelque sorte imperceptible. Si nombre de personnes ont une peine extrême à discerner la partie qui dans l'animal qui boite est affectée, quelle difficulté n'auront-elles pas à la reconnaître dans l'animal qui feint ? Un cheval voisin de sa chute, à chaque pas qu'il fait boite tout bas. Feindre se dit encore lorsqu'en frappant sur le pied de l'animal, ou en comprimant quelque partie de son corps, il nous donne par le mouvement auquel cette compression ou ce heurt langage, des signes de douleur. On doit d'abord sonder le pied de tout cheval qui feint ou qui boite, en frappant avec le brochoir sur la tête des clous qui maintiennent le fer. Voyez ECART. Lorsque le clou frappé occasionne la douleur, et par conséquent l'action de feindre ou de boiter, on observe un mouvement très-sensible dans l'avant-bras, et nous exprimons ce mouvement par le terme de feindre pris dans le dernier sens. (e)