S. f. poisson de mer, en latin alosa ; on l'a appelé à Bordeaux du nom de coulac : il est fort ressemblant à la sardine pour la tête, l'ouverture de la bouche, les écailles, et pour le nombre et la situation des nageoires : mais l'alose est beaucoup plus grande. Elle est longue et aplatie sur les côtés, de façon que le ventre est saillant dans le milieu, et forme sur la longueur du poisson une ligne tranchante et garnie de pointes comme une scie : la tête est aplatie sur les côtés comme le corps ; le museau est pointu ; la bouche est grande et unie dans l'intérieur sans aucunes dents : il y a quatre ouies de chaque côté ; les écailles sont grandes et minces ; on les arrache aisément : il semble voir des émeraudes briller au-dessus des yeux de chaque côté : la langue est noirâtre ; les mâchoires supérieures sont pendantes ; le ventre et les côtés sont de couleur argentée ; le dos et le dessus de la tête sont d'un blanc jaunâtre. Ce poisson entre au printemps et en été dans les rivières, où il s'engraisse ; c'est pourquoi les aloses que l'on pêche dans l'eau douce sont meilleures à manger que celles que l'on prend dans la mer : la chair de celles-ci a peu de suc ; elle est seche, et on se sent altéré après en avoir mangé. Ces poissons sont toujours plusieurs ensemble ; et on en prend une si grande quantité dans de certains endroits, qu'on n'en fait aucun cas : ils ont tant d'arêtes, qu'on a de la peine à les manger ; au reste leur chair est de très-bon goût quand elle est grasse, et on la digère aisément. Rondelet. Aldrovande. Voyez POISSON. (I)