PELOTON, (Fabrique de tabac) on forme de gros pelotons, ou grosses pelotes de tabac ; comme c'est au sortir du filage qu'il fait son plus grand déchet, et qu'il en fait moins tant qu'il reste en pelotons, on a coutume de l'y laisser le plus longtemps qu'il est possible ; après qu'il a été en pelotons, on le roule ; ce qui s'appelle le mettre en rôles. (D.J.)

PELOTON, en terme de Guerre, est un petit corps carré de 40 à 50 hommes, qu'on tire d'un bataillon d'infanterie, et qu'on place entre des escadrons de cavalerie pour les soutenir, ou que l'on met en embuscade dans des passages étroits et des défilés, qui ne pourraient contenir un bataillon ou un regiment entier.

Ce mot est formé par corruption du vieux mot français peloton, qui signifie un tas ou un paquet de fil roulé.

Les grenadiers sont généralement rangés en peloton à côté des bataillons. Voyez BATAILLON. Chambers.

On donne aussi le nom de pelotons à des petits corps d'infanterie qu'on emploie à couvrir les angles des bataillons carrés et triangulaires. Le peloton a toujours moins de cent hommes.

L'ordonnance du 6 Mai 1755 donne le nom de peloton à deux compagnies couplées ou jointes ensemble. Voyez FEU MILITAIRE et ÉVOLUTIONS. (Q)