NUAGES, s. m. pl. (Médecine) les médecins nomment nuages les corpuscules qui flottent sur la surface de l'urine. On remarque dans les nuages les mêmes variétés par rapport à la continuité et la division, l'égalité et l'inégalité, l'épaisseur et la ténuité, la qualité et la diversité de couleur que dans le sédiment de l'urine ; mais comme c'est le propre des nuages d'être composés de particules grasses et huileuses, c'est par cette raison qu'ils flottent et demeurent suspendus étant plus légers.

NUAGE, (Médecine) en grec nephelion, en latin nubecula, maladie de l'oeil ; c'est un ulcère assez leger de la cornée transparente, semblable à celui que l'on nomme brouillard, mais un peu plus profond, plus blanc, et qui occupe souvent moins de place ; comme dans cet ulcère la superficie de la cornée est attaquée, il reste après sa guérison une cicatrice légère qui incommode un peu la vue, quand elle se trouve au-dessus de la prunelle. Les anciens ont appelé cet ulcère nuage, parce qu'il est plus épais que celui qu'ils nomment brouillard, en grec achlys, en latin caligo oculi ; ce dernier n'est proprement qu'un commencement d'ulcération de la sur-peau qui recouvre la cornée, et après sa guérison il ne reste aucune cicatrice, parce que cette sur-peau se reproduit aisément. (D.J.)

NUAGE, s. m. (terme de Blason) ce mot se dit des pièces qui sont représentées avec plusieurs ondes, sinuosités ou lignes courbes, soit fasces, soit bandes.