Le nombre des Libraires de Paris n'est pas fixé, mais celui des Imprimeurs l'est à trente-six.

Avant d'être reçu, on subit un examen sur le fait de la Librairie, suivant les ordonnances de plusieurs de nos Rais, confirmées par Louis XIV. et Louis XV.

Il faut que le candidat ait été préalablement examiné par le recteur, qui lui donne un certificat comme il est congru en langues latine et grecque.

Il parut il y a quelques années à Léipsick, une dissertation qui a pour titre, de Librariis et Bibliopolis antiquorum. Ces Bibliopoles des anciens étaient ce que nous appelons maintenant Libraires ; c'est-à-dire, marchands de livres ; et ceux que les anciens nommaient Libraires, Librarii, étaient ceux qui écrivaient les livres pour le public, et pour les Bibliopoles, c'étaient les copistes.

A Francfort, au temps des foires, il y a des magasins ouverts, sur lesquels sont les titres des plus fameux libraires : officina Elzeviriana, Frobeniana, Morelliana, Jansoniana, &c.

LIBRAIRE. Il y avait autrefois dans quelques églises cathédrales une dignité qui donnait le nom de libraire à celui qui en était revêtu, librarius. Il y en a qui craient que le libraire était ce que nous appelons aujourd'hui chantre ou grand-chantre.

LIBRAIRE, terme d'Antiquité. On appelait autrefois en latin notaires ceux qui savaient l'art d'écrire en notes abrégées, dont chacune valait un mot ; et on nommait libraires ou antiquaires, ceux qui transcrivaient en beaux caractères, ou du-moins lisibles, ce qui avait été écrit en note. On appelle aujourd'hui, en termes de palais, l'un la minute, et l'autre la grosse. Librarius. Plus de sept notaires étaient toujours prêts à écrire ce qu'il dictait, et se soulageaient en se succédant tour-à-tour. Il n'avait pas moins de libraires pour mettre les notes au net. Fleury.