Il ne faut pas confondre la chasteté avec la continence. Tel est chaste qui n'est pas continent ; et réciproquement, tel est continent qui n'est pas chaste. La chasteté est de tous les temps, de tous les âges, et de tous les états : la continence n'est que du célibat ; et il s'en manque beaucoup que le célibat soit un état d'obligation. Voyez CELIBAT. L'âge rend les vieillards nécessairement continens ; il est rare qu'il les rende chastes.

Voilà tout ce que la philosophie semble nous dicter sur la chasteté. Mais les lois de la religion chrétienne sont beaucoup plus étroites ; un mot, un regard, une parole, un geste, mal intentionnés, flétrissent la chasteté chrétienne : le chrétien n'est parvenu à la vraie chasteté, que quand il a su se conserver dans un état de pureté angélique, malgré les suggestions perpétuelles du démon de la chair. Tout ce qui peut favoriser les efforts de cet ennemi de notre innocence, passe dans son esprit pour autant d'obstacles à la chasteté : tels que les excès dans le boire et le manger, la fréquentation de personnes déréglées, ou même d'un autre sexe, la vue d'un objet indécent, un discours équivoque, une lecture déshonnête, une pensée libre, etc. Voyez à CELIBAT, MARIAGE, et aux autres articles de cet Ouvrage, où l'on traite des devoirs de l'homme envers lui-même, ce qu'il faut penser de la chasteté.

CHASTETE, (Médecine) Voyez MARIAGE, Médecine ; et VIRGINITE, Médecine.