PLONGEON DE RIVIERE, grand, colymbus major, Ald. Will. oiseau qui pese une livre. Il a environ un pied neuf pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, et autant d'envergeure ; la longueur du bec est à-peu-près de deux pouces depuis la pointe jusqu'aux coins de la bouche. Les plumes de cet oiseau sont courtes, minces, molles, et fort serrées les unes contre les autres. Il a la tête et le cou de couleur brune ; le dos est plus noirâtre ; les côtés du corps et le bas-ventre sont bruns ; la poitrine a une couleur blanche argentée ; la queue est si courte qu'on la voit à peine. Il y a environ trente grandes plumes dans chaque aîle ; les douze extérieures sont entièrement noires, la treizième a la pointe blanchâtre ; cette couleur occupe plus d'espace successivement dans les autres plumes jusqu'à la vingtième : les quatre qui suivent sont entièrement blanches ; la vingt-cinquième a un peu de brun à la pointe ; les petites plumes des ailes sont blanches par-dessous. Le bec est noir, aplati sur les côtés, et jaunâtre près des coins de la bouche ; toute la pièce inférieure a la même couleur. La langue est longue et un peu fourchue ; les ongles sont larges et ressemblent à ceux de l'homme ; leur couleur est noire d'un côté et d'un blanc bleuâtre de l'autre. Les pattes sont larges et aplaties ; elles ont par-derrière un double rang de pointes disposées comme les dents d'une scie. Les doigts sont larges, ils ont de chaque côté une large membrane en forme d'appendice, et ils ne sont point unis les uns aux autres. Willughbi, Ornit. Voyez OISEAU.

PLONGEON TACHETE, grand. Voyez COLIMB.

PLONGEON DE MER ; Albin a donné ce nom à la piette. Voyez PIETTE.

PLONGEON, s. m. (Artificier) on appelle ainsi un artifice qui se plonge dans l'eau et en ressort encore allumé ; on pourrait appeler de ce nom les genouilleres, mais les plongeons sont moins agités et presque stables.

Cet artifice consiste en une fusée massive, suspendue par la gorge à un collet de bois qui flotte sur l'eau en situation verticale.

On fait une fusée fort longue, comme de huit à neuf diamètres ; on l'étrangle à un tiers près, et on la charge d'une composition de fusées volantes, mêlée d'une moitié de celle des lances à feu, ou si l'on veut de celle des étoiles ; on en met deux ou trois charges bien foulées et bien battues, ensuite la valeur de celle d'un pistolet de poudre grenée, continuant ainsi jusqu'à ce que le cartouche soit plein à un diamètre près ; alors on acheve de le remplir de sable, pour le rendre si pesant par ce bout, qu'il s'enfonce dans l'eau, après l'avoir bouché avec un tampon.