Il y a du même côté un petit os, qui est du nombre de ceux de la mâchoire supérieure, et qui est quelquefois nommé os lachrymal ; mais plus ordinairement os unguis. Voyez UNGUIS.

Les points lachrymaux sont deux petites ouvertures au grand angle de l'oeil ; ce sont des tuyaux membraneux assez ouverts, formés dans la substance du muscle orbiculaire et dans l'extrémité des paupières ; le supérieur descend un peu en se courbant ; selon Monro, l'inférieur est plus transverse. Ils marchent sous la peau et le muscle orbiculaire au sac nasal, auquel ils s'insèrent sous l'extrémité supérieure, non par un conduit commun, comme le veulent Bianchi, Anel, Winslow et Petit, mais par deux différents conduits, dans lesquels passe une humeur aqueuse, saline et transparente, qui est séparée du sang par la glande lachrymale. Ensuite cette humeur est portée par les conduits lachrymaux dans une petite poche, appelée sac lachrymal, situé à la partie supérieure du canal nasal. Il est placé en arrière, et en partie en-dedans du tendon de l'orbiculaire ; sa figure est presque ovale, son diamètre est assez grand, et Ve un peu en descendant. Bianchi est le seul qui ait Ve des glandes dans ce sac. Il a été fort connu de Morgagni ; c'est pourquoi il est surprenant qu'il l'ait oublié. Haller, Comment. Boerh. Ce sac est suivi d'un conduit qu'on appelle aussi conduit lachrymal, et qui descend par le canal nasal dans le nez, où il Ve se décharger immédiatement au-dessous de l'os spongieux inférieur, ou cornet inférieur du nez. Voyez NEZ. On voit par-là pourquoi le nez dégoutte quand on pleure.

L'humeur qui sépare la glande lachrymale sert à humecter et à lubrifier le globe de l'oeil, afin d'empêcher qu'il ne frotte rudement. Lorsque cette humeur est séparée en grande quantité, en sorte qu'elle s'épanche au-delà des paupières, on la nomme larmes.